Lutte contre le changement climatique et protection de l’atmosphère

Indicateur n°1: émissions de CO2 du patrimoine municipal Lorientais

Les émissions de CO2 liées aux consommations d’énergie du patrimoine municipal et de l’utilisation de carburant pour les véhicules municipaux ont été de 4882tCO2 en 2019 et sont estimées à 4444tCO2 en 2020. Les émissions étaient en 1990 de 6034 tCO2. La diminution des émissions de CO2 en 2019 et 2020 est liée :

  • à la mise en service de la chaufferie bois déchiqueté de Kersabiec
  • à la diminution des consommations d’électricité liée à la poursuite du déploiement du Schéma Directeur d’Aménagement Lumière
  • pour 2020, à la diminution des consommations de chauffage, durant la première période de confinement.

 

L’objectif pour 2020 était d’atteindre 4224tCO2 : la ville a pratiquement atteint son objectif! 

Indicateur n°2: consommation d’énergie du patrimoine municipal

 

En 2020, les consommations d’énergie du patrimoine municipal de la ville étaient de 31,2 GWh. C’est une diminution de 19,2% par rapport aux consommations de 2010 (38,6 GWh). Cependant, cette baisse de quasiment 20%, en phase avec les objectifs nationaux et européens, est en deçà des objectifs que s’était fixé la ville, à savoir atteindre les -30% de consommations, soit 27 GWh.

Pour 2030, l’objectif de la Ville, inscrit dans le plan d’actions Cit’ergie, est l’atteinte des objectifs du décret tertiaire, soit -40% de consommation en 2030, ce qui représente un objectif de 22GWh et donc une diminution de presque 10GWh par rapport aux consommations de 2020.

Indicateur n°3: consommations de carburants de la flotte municipale

 

Les consommations de carburant s’établissent à 162 651L en 2019 (données 2020 en cours de collecte). Il s’agit d’une diminution de 29% depuis 2007 (plus anciennes données fiables disponibles). L’électrification du parc de véhicules continue sa progression qui demeure cependant modeste: moins de 1% de la consommation énergétique de carburants des véhicules de la ville est électrique.

Indicateur n°4: Pourcentage total d’utilisation d’énergie d’origine renouvelable par la Ville de Lorient pour ses bâtiments : chaleur biomasse, achat d’électricité garantie d’énergie renouvelable.

 

Avec au total une part de 35% d’énergie renouvelable dans l’approvisionnement énergétique de ses bâtiments, la ville de Lorient a dépassé son premier objectif qui était d’atteindre le seuil des 30%.

La ville a de plus réussi à ne pas sacrifier la qualité à la quantité, avec une remise à 0 des fournitures d’électricité renouvelable, qui étaient peu qualitatives jusqu’en 2014 avec l’achat de « garanties d’origine » et une absence d’objectifs de production locale et surtout additionnelle (c’est à dire sur lesquelles une garantie que les sommes engagées par la ville permettent l’investissement dans de nouveaux projets). En 2015, avec la mise en place d’un marché innovant d’achat d’électricité dite à « haute valeur environnementale », la qualité de cet approvisionnement s’est significativement améliorée. Cependant, cette électricité étant plus chère que l’électricité standard, son développement n’a pu se faire qu’en travaillant en parallèle sur la diminution des consommations des bâtiments approvisionnés. 

L’objectif secondaire, de porter cette consommation d’énergie renouvelable à 50% du total, n’es pas atteint, et fait partie du plan d’actions Cit’ergie qui a été adopté par la ville de Lorient, avec une échéance à 2025. Il est à noter qu’avec les projets aujourd’hui engagés, et en particulier les réseaux de chaleur portés par la SPL Bois Energie Renouvelable, il est prévu d’atteindre les 50% d’énergie renouvelable entre 2023 et 2024.

Indicateur n°5: Consommation d’énergie renouvelable pour les besoins de chaleur.

 

La Ville de Lorient est au-delà des 30% d’énergie renouvelable pour la fourniture de chaleur de ses bâtiments. Elle a donc atteint l’objectif du plan climat. Les actions engagées à présent consistent à atteindre les 50% à horizon 2025, dans le cadre de la stratégie d’autonomie énergétique, de viser les 100% pour 2050.

La mise en service de chaufferies bois pour l’école et le gymnase de Kersabiec (en 2019-2020) a permis d’atteindre 39% de chaleur renouvelable en 2020.

Les projets de réseaux de chaleur en cours de réalisation (Université/Ecole de Musique/Groupe Scolaire Lanveur en 2021-2022 puis  quartier Bodélio en 2022-2023) permettent d’envisager un approvisionnement issu à 50% en énergie renouvelable pour la chaleur à horizon 2023.

 

Indicateur n°6

 

Production totale d’électricité photovoltaïque

 

La production d’électricité renouvelable (photovoltaïque) par rapport à la consommation totale d’électricité des bâtiments est encore très marginale mais est en progression rapide : d’à peine 1% en 2013 elle a atteint en 2020 7,5%. En 2019, avec la production de la grande centrale (100kWc – 600m²) de Kerletu ainsi que la première centrale sur le toit du Centre Technique Municipal, les productions ont progressé de près de 60% . La barre des 500 000kWh produits annuellement sera très vraisemblablement dépassée en 2021.

 

Indicateur n°7

Part de l’électricité renouvelable dans les achats d’électricité (bâtiment + éclairage public)

 

Le marché 2015 d’achat d’électricité incluait 50% d’achat d’électricité « garantie d’origine » renouvelable, et 2% d’électricité renouvelable à haute valeur environnementale (issue de petites installations locales de production d’électricité, avec la garantie qu’une partie de l’argent payé au fournisseur sert au développement de nouvelles unités de production). Cette électricité, achetée à Enercoop, a été une démarche pionnière de la ville de Lorient qui a spécifiquement intégré des critères de durabilité dans ses marchés publics. 

Pour 2016, le marché « garanties d’origine » a été infructueux, ce qui a fait significativement reculer la quantité d’électricité renouvelable achetée.  En 2016 il y avait donc 3% d’électricité à haute valeur environnementale, qui ont été portés à 7% en 2017, 2018 et 2019 : Enercoop approvisionne pour ces 3 années 17 bâtiments (écoles, salles de sport, équipements culturels) de la ville.

Un autre élément aura un impact sur le ratio de consommation d’électricité renouvelable : la baisse des consommations d’électricité, engagée depuis 2009, avec une diminution depuis cette année de 2GWh, du fait notamment de la diminution des consommations d’électricité pour l’éclairage public.

En 2020, le nouveau marché d’achat d’électricité (dans le cadre du groupement de commande piloté par Lorient Agglomération) comporte une large part d’électricité « Haute Valeur Environnementale » : une quarantaine de bâtiments sont alimentés via de l’électricité à haute valeur environnementale.

En 2018, l’électricité Enercoop, achetée par Lorient , a été reconnue par Greenpeace et UFC Que Choisir comme « vraiment verte », aux côté de deux autres fournisseurs seulement. Cette reconnaissance conforte la démarche de la ville de Lorient à poursuivre l’achat d’électricité avec des critères solides de valeur environnementale.

 

Indicateur n°8

 

Achats de produits de filières qualité pour la restauration scolaire

 

 

Les produits labellisés:

– produits bio

– conversion vers AB

– produits label rouge

– produits filière LIN

– poissons frais

– circuits courts (poulets de Languidic, pain des boulangers lorientais)

 

représentaient en 2019 71% des achats des services de restauration de la Ville de Lorient.

 

Indicateur n°9

 

L’année 2018 a vu une légère baisse des consommations d’eau de la ville de Lorient qui s’établissaient à92 326m3. On constate depuis quelques années déjà (2014) des consommations en dents de scie : l’une des sources d’explication est la modification des rythmes de facturation qui engendre une augmentation artificielle des consommations certaines années, et une baisse tout autant artificielle les autres années.

 

Cependant, la tendance globale est haussière. Une vigilance accrue sur le suivi des consommations d’eau est nécessaire, afin de retrouver la tendance baissière du début des années 2010.

 

Indicateur n°10

 

Quantité d’arbres plantés par la ville de Lorient et stockage carbone associé.

 

 

A l’hiver 2018/2019, la ville de Lorient a planté 4160 nouveaux arbres qui ont porté le total des plantations forestières depuis le début de la politique forestière de la ville à 13188 arbres.

 

Depuis 2019, Lorient est signataire de  « 4 pour 1000 ». Cette initiative invite tous ses partenaires à faire connaître ou mettre en place des actions concrètes sur le stockage du carbone dans les sols et le type de pratiques pour y parvenir (agro-écologie, agroforesterie, agriculture de conservation, de gestion des paysages…)

 

Avec une hypothèse (à affiner dans les années qui viennent) de 20kg/an de stockage carbone par arbre à maturité en moyenne, et en estimant que cette capacité de stockage des arbres est atteinte à 20 ans, on obtient en 2019 un stockage de l’ordre de 35tCO2.

 

 

Indicateur n°11 :

 

Quantité de chaleur renouvelable consommée sur le territoire de la ville de Lorient (hors électricité)

 

 

La consommation de chaleur (gaz, fioul, bois, hors électricité) s’établit sur le territoire de la ville de Lorient, tous secteurs confondus, à environ 380MWh en 2018 (sources : GRdF et étude Burgéap/Equitée, via AUDELOR). Le bois énergie représente environ 6% de cette consommation. Afin d’atteindre 20% de chaleur renouvelable sur le territoire, il conviendrait donc, en ordre de grandeur de tripler la production de chaleur biomasse (à consommations énergétiques constantes).

 

Concernant les réseaux de chaleur bois, la puissance installée sur la ville était en 2018 d’environ 5,5MW, dont 2,5MW pour les réseaux municipaux de la Ville de Lorient.

 

Un objectif de triplement représente environ 10MW supplémentaires. Les projets actuellement étudiés par la SPL sur le territoire de la ville de Lorient représentent 2MW : il faut donc trouver 8MW supplémentaires dans les années à venir afin d’être en capacité d’atteindre 20% de chaleur renouvelable à l’échelle du territoire.

Indicateur 12:

 

 

 

Cet indicateur est nécessaire à l’obtention du label Cit’ergie Gold

Consommation de chaleur et d’électricité des bâtiments de la ville de Lorient par m²

Cet indicateur sera suivi dans le cadre de la labellisation « Cit’ergie Gold » pour laquelle Lorient a soumis une demande en 2020.

Les consommations par m² de chaleur sont en très légère diminution depuis 2010, tandis que les consommations d’électricité des bâtiments sont extrêmement stables. Des efforts de sobriété restent à mener pour diminuer la consommation surfacique des bâtiments de la ville.

 

 

Conclusion :

 

La ville de Lorient peut afficher une grande fierté au vu des résultats présentés dans ce rapport développement durable. Les objectifs ambitieux fixés dans le plan climat voté en 2013, sont en passe d’être atteints (30% de baisse des émissions de CO2) ou bien déjà atteints (30% de consommation d’énergie renouvelable, objectif volontairement porté à 50%). La ville s’est en effet donné les moyens pour investir dans les énergies renouvelables non émettrices de CO2.

 

D’autres objectifs demanderont une consolidation dans les prochaines années : si les consommations d’énergie sont orientées à la baisse du fait notamment de la politique de réduction des consommations d’éclairage public, le travail de diminution des consommations liées au chauffage, en particulier au gaz, devra être poursuivi. Les excellents résultats en matière de limitation des consommations d’eau(division par trois depuis les années 80 !) ne doivent pour autant pas être considérés comme acquis.

 

La qualité de l’alimentation produite par la cuisine centrale et le stockage carbone de la ville avec les plantations d’arbres sont enfin deux indicateurs très dynamiques témoignant du travail de la ville pour toutes les composantes du développement durable.

 

Enfin, la ville a su se doter d’outils lui permettant d’agir à l’échelle de son territoire en offrant aux acteurs publics et privés de Lorient la possibilité, par exemple, de bénéficier de chaleur renouvelable. Cette extension de son domaine d’action directe est un grand enjeu des années à venir.