Les réalisations de l’année 2017

Mars

Renouvellement urbain

Les quartiers de Bois-du-Château et de Kervénanec Nord ont été retenus par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) pour un programme de renouvellement. Une physionomie nouvelle, un habitat diversifié, des équipements publics rénovés, des espaces publics embellis : une large partie de Kervénanec est transformée, avec succès, depuis l’opération de renouvellement urbain achevée il y a quatre ans maintenant. Au tour de Kervenanec Nord et de Bois-du-Château de bénéficier d’une telle dynamique dans les années à venir. À Bois-du-Château, celle-ci a déjà été amorcée par la modernisation du multi-accueil Elsa Triolet, inaugurée en septembre 2015 et une première construction de 42 logements à la location livrés en juillet 2016. Il est maintenant question d’aller plus loin, pour valoriser ce quartier de 2  300  habitants, le rendre plus agréable et en changer l’image. Il s’agit aussi de redonner des conditions d’habitat plus appropriées aux résidents d’aujourd’hui et de favoriser la venue de nouveaux habitants, grâce notamment à une offre de logements diversifiée. Démolition dès 2018 Plus attractif, Bois-du-Château sera plus ouvert sur l’extérieur, par des entrées et accès facilités depuis les autres quartiers de la ville et le centre-ville. De nouveaux cheminements intérieurs, moins routiers, seront également créés afin de mieux relier les différents équipements et espaces de vie. Pour engager ces changements, on sait pouvoir compter sur les atouts du quartier  : sa desserte en transport en commun, la présence de nombreux équipements publics (écoles, collège, équipements sportifs et culturels…), ses commerces et services de proximité, ses espaces verts, avec un parc de 10  hectares. Lorient Agglomération, la Ville de Lorient et les bailleurs sociaux de ces deux quartiers travaillent activement à préparer ce chantier d’envergure. Différentes études vont être engagées pour cela. Mais en amont, il est apparu important de répondre aux fortes attentes des habitants du quartier en entamant un premier chantier, celui de la démolition de la barre vieillissante du 11  au 23  rue du Bois-du-Château, soit 70 logements datant des années 68. Les locataires concernés vont bien sûr être accompagnés par leur bailleur Lorient Habitat. Après les avoir rencontrés individuellement afin de prendre en compte leurs attentes, il mettra tout en œuvre pour prendre en charge leur déménagement et assurer leur installation dans leur nouveau lieu de vie.

Institut franco-indien de Bretagne L’Inde à l’horizon

Notre histoire avec l’Inde s’écrit au passé, mais aussi au présent et au futur, avec la création d’un « Institut franco-indien de Bretagne » qui va bientôt élire domicile à Lorient. Faciliter les coopérations, développer les opportunités économiques, les échanges culturels et éducatifs, centraliser les ressources universitaires existantes…, voilà quelques-uns des objectifs assignés au futur institut franco-indien de Bretagne, qui ouvrira ses portes à Lorient au printemps prochain. Le Conseil municipal du 15 décembre dernier a approuvé l’adhésion de la Ville de Lorient à l’association du même nom, qui compte également Morlaix Communauté et la Région Bretagne parmi ses membres. L’Institut francoindien a été conçu comme un outil au service des opérateurs et acteurs de terrain : PME, collèges et lycées, universités, agences de développement économique, réseaux culturels… Dès l’ouverture, il faudra collecter les documents, mobiliser les dispositifs d’accompagnement existants, donner aux étudiants ou entrepreneurs bretons les clés de compréhension de ce vaste territoire de plus d’un milliard d’habitants… Bref, l’institut souhaite devenir un facilitateur et un accélérateur de projets ! Après avoir engagé fin 2012 un programme de coopération avec la ville indienne de Cochin, dans l’État du Kérala, la Ville de Lorient continue donc de nouer des relations avec la troisième économie asiatique qui connaît aujourd’hui la plus forte croissance au monde.

Mai

Verger partagé

Les riverains de la rue Georges Le Sant auront bientôt un jardin fruitier à leur disposition : un verger partagé a été planté pour créer du lien et de l’animation, dans le cadre du déploiement des zones de rencontre et du fleurissement participatif. Cerisiers, pommiers, poiriers, châtaigniers… une vingtaine d’arbres fruitiers ont été plantés début mars rue Georges Le Sant, sur une parcelle de 2  500  m², un ancien parking provisoire. Les fruitiers sont en accès libre, tout comme les bandes de culture florale, les légumières et les tables de pique-nique. Le projet a été porté par la Ville de Lorient, associant les riverains et le Conseil citoyen de Kervénanec. L’objectif : développer l’esprit de convivialité propre aux zones de rencontre, créées tout récemment dans le quartier. La vitesse y est limitée à 20  km/h, c’est un espace «  apaisé  » en termes de vitesse et de bruit, où l’on peut circuler à pied facilement. L’ambiance de la rue évolue aussi avec des projets de fleurissement, ce qui permet aux riverains de reconquérir des places de stationnement pour les végétaliser. Le lien se crée naturellement entre les habitants des immeubles collectifs, et ceux des zones pavillonnaires, qui œuvrent ensemble sur un projet commun d’aménagement. Pour en savoir plus et participer, vous pouvez contacter le service au 02 97 02 22 46.

Juin

Aide aux jeunes

De la suite dans les projets AJT Vos Projets est un dispositif d’accompagnement des projets de jeunes, âgés de 16 à 29 ans. «  Agit’Actions  », d’une part, soutient les projets citoyens d’intérêt collectif, dans les domaines culturel, sportif, scientifique, social, environnemental, à dimension locale ou internationale. Une aide financière (montant maximum : 500 €) ou matérielle peut être accordée sous conditions. «  Agit’Avenir  », d’autre part, permet d’aider à la concrétisation des projets individuels professionnels ou liés à une formation, un stage, un concours. Accompagnement méthodologique, mise en réseau ou coup de pouce financier peuvent là aussi être proposés. Pierre et Marjorie Un tour de l’Europe pour la transition énergétique Quand nous les avons rencontrés le 5 mai, Pierre (28 ans) et Marjorie (23 ans) étaient dans les starting-blocks ! Deux jours plus tard, le 7 mai, ils prenaient la route pour un tour d’Europe sur un an, à travers une dizaine de pays. Leur projet est intitulé « Courants alternatifs ». « Il porte sur la transition énergétique à travers l’habitat, l’éducation, le travail, l’agriculture et les espaces naturels » explique Pierre.

Depuis la fin de ses études il y a un an, le couple est à fond dans l’organisation de son grand voyage. « Cette année, nous avons fait des petits jobs pour mettre de l’argent de côté, ce qui nous a permis d’acheter ce camion aménagé, auquel nous avons ajouté une douche, des toilettes sèches et des panneaux solaires sur le toit ». À leur retour, Pierre et Marjorie prévoient de raconter leur périple dans les universités, les écoles et les entreprises afin de mettre en lumière les initiatives écologiques découvertes partout en Europe. Mathilde Un mois de volontariat au Togo «  Tous les étés, je travaille habituellement dans un camping. Cette année, j’ai décidé de m’investir dans l’humanitaire. Je pars un mois comme volontaire au Togo, dans l’association MSVD-Monde solidaire pour le volontariat et le développement », confie Mathilde. La jeune étudiante de 19  ans va s’occuper d’enfants : travail scolaire le matin et activités socio-culturelles l’après-midi. Elle conseillera également des femmes dans leurs projets de formation. « Je suis très contente, je vais me sentir utile ! Et cette expérience sera un plus sur mon CV dans le cadre de mes études pour devenir éducatrice spécialisée ». L’aide de la Ville de Lorient permettrait à Mathilde de couvrir en partie certains frais, comme le billet d’avion, le visa, les vaccins non remboursés par la Sécurité sociale, et la nourriture pendant un mois sur place.

Juillet

Coaching au long cours

Grâce à Kart’ Emploi, des jeunes de quartiers prioritaires bénéficient d’un suivi de chefs d’entreprise. Piloté par la Mission locale Réseaux pour l’emploi du Pays de Lorient, la Ville de Lorient et le CJD (Centre des Jeunes Dirigeants), ce dispositif dynamise l’insertion sociale et professionnelle.

Il y a deux ans, Büsra, 23 ans, habitante de Kervénanec, obtenait un BTS assistante manager. La jeune femme partait à priori sur le marché de l’emploi avec une bonne formation en poche mais avait besoin d’être rassurée sur ses capacités. « Avec sa marraine, nous lui avons proposé de s’orienter dans un premier temps vers une mise en situation professionnelle. Elle a ensuite pu effectuer plusieurs stages », explique Marie Rault, conseillère à la Mission locale. Actuellement en contrat pour un an au service de médecine du sport du CHBS à Lorient comme agent administratif, Büsra a gagné en assurance. De son côté, il y a deux ans, Erwan patinait dans ses recherches d’emploi, du fait d’une grande timidité. À 22  ans, il vivait à l’époque chez ses parents, et souhaitait travailler dans la restauration comme cuisinier, dans la lignée de sa formation. Suivi et parrainé, lui aussi, il a peu à peu gagné en confiance. Un restaurateur l’a pris en stage, puis en contrat pour trois ans. Un soutien moral et matériel qui s’est avéré déterminant pour Erwan. «  Aujourd’hui, Erwan travaille toujours dans ce même restaurant ! Et il vit désormais seul dans un logement. Il a pris son envol et est absolument ravi de  son évolution. » Binômes de travail Comme Büsra et Erwan, 70  jeunes ont bénéficié en 2016 d’un suivi dans le cadre du dispositif Kart’ Emploi. Mis en place il y a cinq ans, il permet aux jeunes Lorientais issus des quartiers du Bois-duChâteau, de Kervénanec, de Frébault et de Keryado d’être soutenus par un dirigeant d’entreprise. Ce « binôme » de travail peut durer d’un à deux ans. Selon les besoins du jeune, il se traduit par des ateliers de rédaction de CV, la préparation aux entretiens d’embauche, la découverte du milieu de l’entreprise, avec pour but l’insertion professionnelle. Le chef d’entreprise, qui intervient bénévolement, se penche également sur l’insertion sociale du jeune. Il peut le conseiller dans ses démarches administratives, lui faire profiter de son réseau et du réseau des autres dirigeants, valoriser ce qu’il y a de positif chez lui. À la clé, un gain d’autonomie certain. Tous ensemble ! Des événements collectifs sont également organisés dans un cadre hors travail. En mars dernier, les jeunes se sont retrouvés pour cuisiner ensemble au CFA, avec les chefs d’entreprise et un chef cuisinier. Ces temps de détente permettent de dédramatiser la position parfois trop sacralisée des patrons. Les jeunes participent activement à l’organisation de ces événements qui mettent en avant leurs capacités. Ce travail de coaching au long cours porte ses fruits. Sur les 70 jeunes déjà accompagnés par les 27  entreprises du réseau Kart’ emploi et la conseillère Mission locale, 40  sont en situation de « sortie positive » (CDD de plus de six mois, CDI, formation qualifiante ou en alternance).

Octobre

Autonomie – Des projets pour la jeunesse

Renouveler les méthodes d’action en direction des jeunes, c’est l’un des objectifs du nouveau projet breton « Jeunes en TTTrans », mis en place à Lorient dans les quartiers du Bois-du-Château et de Kervénanec. Samedi 14  octobre, un petit groupe de jeunes lorientais partira en visite à l’hôtel Pasteur à Rennes : un « hôtel à projets » qui accueille des installations et des expérimentations éphémères. Expositions, rencontres, événements : installé dans l’ancienne faculté dentaire, voilà un lieu atypique et participatif. « C’est un espace à disposition des jeunes, comme une pépinière de projets, explique Hervé Quentel, directeur de la Maison pour tous de Kervénanec. C’est génial, mais comment ça marche  ? C’est ce que nous allons tenter de comprendre ! » Car ce déplacement entre dans le cadre du programme régional Jeunes en TTTrans, porté par l’École des hautes études en santé publique sur trois territoires bretons. Le projet a débuté en 2016, s’étend jusqu’à 2020 sur les quartiers du Bois-du-Château et de Kervénanec, et s’adresse aux jeunes de 13 à 30 ans. Il associe la Ville de Lorient, la Maison pour tous de Kervénanec, la Maison de quartier du Bois-du- Château, la Mission locale – Réseaux pour l’emploi, l’Université sociale…, en tout, près d’une trentaine de partenaires en Bretagne. Objectifs : faire émerger de nouvelles méthodes d’action en faveur des jeunesses, organiser la coopération avec les professionnels et les institutions, innover, accompagner vers l’autonomie. Imagine ! Après avoir interrogé des jeunes et des professionnels en 2016, la mise en place d’actions s’échelonnera entre 2017 et 2020. À Lorient, pourquoi ne pas imaginer la création de lieux conviviaux et coopératifs  ? Réinventer des espaces, avoir des lieux alternatifs, gérés avec les jeunes par exemple. Plusieurs autres actions sont également mises en place par les partenaires : accès à la mobilité, égalité femmes-hommes, plateforme de découverte de l’entreprise, formations sur les démarches de participation des jeunes… Et qu’en pensent-ils, justement, les jeunes  ? « C’est un très bon concept », confirme Sabrina. La jeune fille de 26 ans vit au Bois-du-Château. Elle a réalisé un service civique cette année auprès de jeunes et a participé à une première réunion sur le projet. «  Moi, j’ai toujours su me débrouiller seule, mais si on me proposait un tel projet, je serais emballée ! On peut aussi envisager des échanges de services, avec des jeunes qui aident des associations… C’est une vraie idée  : les jeunes vont se sentir soutenus, entourés, sans être trop encadrés ou bridés. »

Novembre

Droits de l’enfant Expression libre !

Parler, écrire, dessiner ou chanter, voilà quelques-uns des différents moyens d’expression que les enfants emploient, régulièrement, pour décrire leurs émotions, évoquer leurs envies ou partager leurs rêves. La Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), signée le 20 novembre 1989, est célébrée ce mois-ci à Lorient autour du thème « L’expression sous toutes ses formes ». Deux articles de la CIDE sont particulièrement emblématiques. L’article 12 consacre la liberté d’opinion, en rappelant que l’enfant a le droit, pour toute question ou procédure le concernant, d’exprimer librement son opinion et de la voir prise en considération, eu égard à son degré de maturité. L’article 13 dispose que « l’enfant a le droit d’exprimer ses vues, d’obtenir des informations et de faire connaître des idées et des informations, sans considération de frontière ». Cinéma, théâtre… Du 15  au 29  novembre, l’expression des enfants est donc mise à l’honneur. La municipalité et ses partenaires (centres sociaux, Éducation nationale, associations…) ont préparé un riche programme, avec des moments ludiques pour les plus jeunes et des soirées d’info conviviales pour les parents et les professionnels. Jeudi 16 novembre, à partir de 17 h 30, le Cinéville accueillera petits et grands pour des projections de courts métrages réalisés dans le cadre d’ateliers suivis dans les centres de loisirs, à l’école ou dans les accueils périscolaires. Les réalisateurs en herbe et leurs parents sont invités ! Les outils numériques ouvrent de nouvelles perspectives pour diversifier les moyens d’expression : à l’accueil périscolaire de l’école Bisson, les enfants ont par exemple travaillé la technique du « stop motion », qui donne l’illusion de voir des objets animés d’une vie propre et doués de mouvements. Ils ont ainsi retracé le voyage du Soleil d’Orient*, premier grand bateau réalisé à Lorient, mis à l’eau en 1671. Un peu de papier calque, beaucoup d’imagination et de créativité… le résultat est étonnant* ! Le lendemain à l’Escale Brizeux, le numérique sera aussi à l’ordre du jour, mais cette fois dans le cadre d’une soirée-débat. Également au programme : rencontres, lecture de contes ou musique (voir le détail en agenda). Samedi 18 et dimanche 19 novembre, de jeunes Lorientais monteront sur les planches, au Studio, pour le spectacle « Keep Calm », une rencontre scénique où des enfants s’expriment sur ce qu’ils savent faire… et sur ce qu’ils savent des adultes. Une expérience théâ-trale singulière !

Les solidarités à tous les âges de la vie

Se nourrir, se soigner, bien vieillir… une évidence pour certains, une préoccupation quotidienne pour d’autres. En lien avec les associations, le Centre communal d’action sociale répond aux besoins en assurant un accompagnement, pour maintenir une forme d’autonomie et d’indépendance. C’est la fin de semaine, vous êtes pressé et vous l’avez déjà repéré dans le rayon. Vous accélérez le pas  : ce bocal de haricots verts extra-fins finira dans votre caddie, comme tous les vendredis  ! Le 24  novembre, premier jour de la grande collecte alimentaire annuelle, tombe aussi un vendredi. C’est l’occasion de réduire l’allure habituelle, et de prendre le temps de penser aux autres. En remplissant votre caddie, vous pourrez contribuer à combler les besoins des plus démunis. Organisée par la Banque alimentaire et soutenue par le Centre communal d’action sociale (CCAS), la collecte alimentaire se déroule sur deux jours, les 24 et 25 novembre, dans une vingtaine de magasins du Pays de Lorient (voir aussi p.17). Produits pour enfants, sucre, semoule à couscous, condiments ou produits d’entretien sont notamment les bienvenus. Grâce à la générosité du grand public, la Banque alimentaire collecte ainsi chaque année des denrées auprès de 9  000  commerces dans toute la France. À Lorient, une fois triés, ces produits sont distribués localement à des bénéficiaires orientés par le Centre communal d’action sociale, après prise en compte des différentes situations. Les produits mis à disposition toute l’année à l’épicerie sociale de la Ville de Lorient (rue Francine Deporte, ZI de Keryado) comprennent des produits secs et des denrées fraîches, récupérées soit auprès de producteurs et artisans locaux, soit auprès de particuliers dont la générosité s’exprime 365 jours par an ! Complémentarité La collecte alimentaire illustre bien la complémentarité de tous les acteurs locaux de la solidarité  : de manière générale, la générosité des particuliers, ou celle des béné- voles associatifs, se conjugue avec l’accompagnement mis en œuvre par les institutions publiques. La Maison de la solidarité regroupe ainsi acteurs publics (CCAS) ou associatifs de l’aide alimentaire ou vestimentaire (Restos du cœur et Solidarité Lorient), sous un même toit. La Ville de Lorient, avec le CCAS, mène une action de proximité sur tous les sujets du quotidien, à tous les âges de la vie. Au premier rang des besoins élémentaires : se nourrir. À l’épicerie sociale, la participation budgétaire des clients, dont la situation a préalablement fait l’objet d’un examen, s’élève à 10 % du prix réel sur l’alimentaire, et à 30 % sur les produits d’hygiène et d’entretien. Si manger à sa faim est un préalable, apprendre à cuisiner des repas équilibrés est une nécessité. Et apprendre en groupe, c’est encore mieux ! L’épicerie sociale est donc un lieu de vente, mais aussi un lieu d’apprentissage et d’échanges autour de la couture, de la confection de produits d’entretien. Régulièrement, une conseillère en économie sociale et familiale et une infirmière animent, en alternance, des ateliers ludiques et pédagogiques autour de la nutrition. Les participants apprennent de nouvelles recettes simples, peu coûteuses, et sont invités à mettre en avant leurs savoirfaire personnels et culturels. Les plats sont dégustés en commun lors d’un goûter convivial en fin d’après-midi ou partagés, pour que chacun puisse en emporter un morceau à domicile. Manger sain et en toute convivialité, rien d’incompatible  ! À l’épicerie sociale, les participants bénéficient de conseils « santé », pour ce qui relève de la nutrition mais aussi, plus largement, pour la vie quotidienne. Les ateliers animés par l’infirmière permettent le cas échéant à certaines personnes de découvrir l’activité du réseau médico-social (50, cours de Chazelles)  : l’accès aux soins n’étant pas toujours aisé, ce réseau permet de lutter contre les exclusions en matière de santé avec éventuellement un accompagnement individuel, jusqu’à un rendez-vous avec un professionnel de santé. Vie sociale L’alimentation et la santé sont bien sûr au cœur de toute politique sociale. Mais l’évolution de la société ouvre de nouveaux champs d’intervention. Un divorce, une séparation peuvent entraîner par exemple des périodes de fragilité et de vulnérabilité. Les parcours de vie relèvent parfois du saut d’obstacles. Les services municipaux de l’action sociale et de la santé sont à l’écoute et peuvent être sollicités à tous les âges. Ils agissent en lien étroit avec les associations et les institutions publiques : l’État, le Conseil départemental du Morbihan et la CAF, notamment. Ils interviennent quand cela est nécessaire, pour préserver la liberté, l’indépendance et l’autonomie qui restent les moteurs de toute vie sociale. Le passage à la retraite est par exemple une étape importante, qui reste plus ou moins bien vécue. Soulagement pour certains qui avaient un travail pénible… ou au contraire véritable crèvecœur pour d’autres qui se retrouvent du jour au lendemain sans reconnaissance sociale. Il faut retrouver un rythme, un mode de fonctionnement, seul ou en couple, cultiver des centres d’intérêt motivants, tout en préservant cette toute nouvelle liberté d’action et de mouvement récemment acquise… Ne pas être isolé, rencontrer d’autres personnes, c’est essentiel  ! C’est pourquoi tout un réseau de bénévoles relié au CCAS permet à des personnes âgées vivant seules à domicile de recevoir des visites, comme autant de moments de partage. Le CCAS organise ou accompagne des animations spécifiques toute l’année : sorties et spectacles, séances de cinéma, fête des voisins, spectacles et goûters. Réponses adaptées On distingue généralement un troisième âge « actif », en pleine santé, et un quatrième âge en butte à un quotidien plus difficile pour ses déplacements. Pouvoir rester chez soi, c’est le désir de l’immense majorité des personnes âgées ou handicapées. Pour faciliter le maintien à domicile, le CCAS propose toute une gamme de services : aide et soins à domicile, portage de repas ou adaptation du logement (installation de rampe ou barre, changement de baignoire pour une douche, siège ascenseur…). Le site de La Passerelle (galerie commerciale de l’Orientis, bd Cosmao-Dumanoir) est l’interlocuteur privilégié sur ces questions : lieu d’accueil, d’écoute, de conseil, il évalue les situations et propose des réponses adaptées. Il accompagne les personnes dépendantes mais aussi leurs proches, qui ont souvent besoin de conseils et de moments de repos, de détente, quand la prise en charge quotidienne devient épuisante. En 2015, la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement a instauré un « droit au répit » pour les proches qui accompagnent les personnes âgées de plus de 60 ans en situation de dépendance. En plus des services d’aide et de soins à domicile, une équipe mobile spécialisée « Mémoire » du CCAS (ergothérapeute, infirmière coordinatrice et assistante de soins en gérontologie) dispense des soins d’accompagnement et de réhabilitation. Des associations (AFAD, France Alzheimer…) proposent également des services aux « aidants » familiaux, dans le cadre de groupes de parole ou d’accueil de jour par exemple. Encore une belle illustration de la complémentarité de tous les acteurs locaux de la solidarité !