Actions conduites par la ville de Lorient au titre des 5 finalités du développement durable
Indicateurs de développement durable
Consommation totale simplifiée de produits phytosanitaires par la collectivité
Consommation totale d’eau de la collectivité par habitant
Actions mises en oeuvre au cours de l’année 2014
Structuration du territoire grâce à une filière bois: la ville sylvicultrice
La thématique agricole est un enjeu très complexe sur Lorient, ville de 15km² seulement, très urbanisée, sur laquelle une exploitation agricole perdure. Cependant, l’exploitation des bois et forêts par la Ville, en fort lien avec l’Agglomération, permet une protection et un développement de la biodiversité locale. La ville de Lorient développe en effet des activités d’exploitation de la forêt de proximité, afin d’alimenter en bois les différentes chaufferies gérées en régie et de développer l’usage de cette ressource locale dans le mobilier urbain. Cette démarche s’intègre dans une politique globale d’aménagement du territoire en voie de consolidation.
Ainsi, un panel d’actions a été mis en place pour structurer la filière bois sur le territoire.
Afin de concilier filière énergie et préservation de la biodiversité, la ville a choisi d’acheter du bois issu de haies bocagères pour les chaufferies de la ville de Lorient, ce qui permet à des agriculteurs du Pays de Lorient de trouver un débouché économique et de pérenniser l’entretien de ces espaces de biodiversité précieux. Le bois est acheté à un prix supérieur aux autres sources d’approvisionnement de la ville (scieries et bois déchet) pour permettre la pérennisation des haies. Elle a également adhéré à une fédération bretonne de l’ensemble des SIC et filières courtes de bois-énergie en Bretagne spécialisée dans l’entretien des haies bocagères pour s’assurer qu’il ne s’agit pas de bois issu du rasage des haies. Chaque année, la ville réserve 300 tonnes de l’approvisionnement en bois à cette source et propose aussi d’acheter le bois directement vert et de réaliser le séchage en interne car c’était l’un des freins à la vente pour les agriculteurs. Lorient loue sur le port un entrepôt de stockage contenant une année de provision pour le bois de chauffage. La ville peut se passer de cette ressource mais elle s’est engagée à long terme à préserver cet approvisionnement car la préservation des haies a de multiples avantages : lutte contre la pollution des eaux de surface et l’érosion des sols, maintien de la biodiversité…
La ville valorise aussi l’énergie du bois issu de l’entretien des espaces naturels de l’agglomération, ce qui permet un entretien plus respectueux des écosystèmes en dégageant des économies pour les services en charge de l’entretien.
La question de la plantation de bois s’est aussi rapidement posée, notamment pour maitriser au mieux les coûts. La ville a donc choisi un terrain jusqu’alors délaissé et ayant auparavant servi de décharge pour planter un bois. 5000 arbres ont été plantés à l’automne 2014 et le sol a été dépollué grâce à la culture de Sarrazin et de moutarde. Les plantations sont diversifiées pour répondre à tous les besoins de la ville : bois énergie (bois à croissance rapide tels que le bouleau, le pin insignis), bois d’œuvre (tels que le châtaignier, le robinier…), et du bois à vocation ornementale pour permettre de créer un parcours de sensibilisation et de loisir pour les habitants (tels qu’érable, chêne…).
Enfin, à l’usage, les agents ont découvert qu’une partie des bois collectés par la ville de Lorient sont utilisables en bois d’œuvre et qu’il serait aberrant de les broyer pour les utiliser en bois énergie. Ils ont ainsi mis en place une filière construction bois permettant l’utilisation des meilleures essences pour la fabrication en régie de mobilier urbain. La ville a ainsi passé un marché avec un charpentier spécialisé dans les techniques d’éco construction, qui est en capacité de mettre en œuvre le bois depuis le tronc jusqu’à la construction. Ses interventions sont réalisées dans le cadre de chantiers pédagogiques pour former les agents de la régie. Un abri vélo est en cours de réalisation, une partie du bois collecté a été transformé sur place par une scierie mobile, pour être utilisé par les services techniques : réalisation de bancs, de clôtures, de boulodrome, utilisation par la menuiserie.
La ville a souhaité intégrer cette filière aux documents d’urbanisme, notamment grâce à la systématisation de la protection des talus boisés dans les PLU Grenelle et au travail sur la protection de la trame verte et bleue et de la ceinture verte de Lorient dans le SCOT. Enfin, un bilan carbone de la filière bois a été réalisé en intégrant toutes les émissions de gaz à effet de serre de la filière. Ce bilan carbone fait partie du bilan carbone général de la ville.
Ainsi, à partir d’une problématique initiale locale (bois énergie), la ville et l’agglomération mènent de concert des actions de structuration d’une filière bois qui pérennisent les espaces boisés, bénéficiant dans ce cadre d’un entretien et d’un développement.
Observatoire des goélands
Le goéland argenté, le goéland brun et le goéland marin sont trois espèces protégées. La Ville de Lorient se dote d’un observatoire permanent sur le toit du K3, au niveau de la tour Flak, pour une bonne visibilité des oiseaux nichés sur ce même toit et pour permettre l’observation en direction de l’ile Saint-Michel. Pour mieux connaître ces oiseaux habitués de nos côtes, des visites et animations par un « animateur nature » seront régulièrement proposées. Un recensement organisé par Bretagne Vivante a mis en évidence une chute importante des effectifs de goélands argentés en France. À l’échelle du Morbihan, la situation est plutôt favorable, avec une baisse pondérée. On remarque aussi que la répartition des populations et le comportement sont différents entre milieu naturel et milieu anthropisé : compétition accrue entre les espèces dans le milieu naturel, forte croissance du goéland argenté en milieu urbain, disparités de reproduction entre les deux milieux. La cohabitation entre les colonies d’oiseaux et les activités humaines est parfois conflictuelle ou mal gérée. Des actions visant à informer la population sur les habitudes de ces animaux et à les faire accepter, sont prévues en complément de l’installation de l’observatoire. Rappelons que le Règlement sanitaire. départemental interdit de les nourrir. Veillez à ne pas laisser de déchets trop facilement accessibles (poubelles qui débordent, restes de repas dans les rues). Charognards, ils recherchent des proies faciles et régulent la population d’autres animaux. Le goéland est une espèce protégée ; afin de réduire les nuisances dues à ces oiseaux, seule la limitation des naissances est autorisée par le ministère de l’Écologie. Une campagne annuelle de stérilisation des œufs est menée tous les ans depuis 2002 sur tout le territoire de Lorient.
Poulailler urbain
Assurer une activité jardinière et vivrière en zone urbaine tout en valorisant des parcelles engazonnées, c’est le but des cinq jardins partagés répartis sur la ville. Innovation pour celui situé derrière le cimetière de Carnel, le choix d’y implanter un poulailler. C’est l’association Liorzhou qui s’occupe du lieu. « Il faut une organisation très stricte. Les animaux, c’est tous les jours », martèle Yvonne Guého, la responsable. Les personnes doivent être sérieuses et motivées. Pour chaque jour de la semaine, quelqu’un s’engage à mettre de la nourriture et à nettoyer le local. En échange, cette personne récupère les oeufs. Les poules sont jeunes et produisent peu pour l’instant ; il faut aussi qu’elles s’adaptent à leur nouveau lieu de vie. À partir de cet automne, en fonction des besoins, les gens pourront déposer des aliments dans le sas : restes de repas, pain, graines, etc. « On préparera cet espace pour qu’il soit propre, pas question de se laisser déborder par les détritus ! Cet hiver, les poules pourront être laissées un peu au jardin. Leurs fientes enrichiront le sol et leur activité nettoiera la terre de ses larves indésirables », ajoute la responsable. Le jardin est géré en « permaculture », un mode de production durable, économe et laissant sa place à la nature sauvage. Pour la Ville, il s’agit d’accompagner une initiative visant à maintenir la biodiversité, à encourager échanges et mixité dans les quartiers, à favo¬riser une activité saine et utile. Elle a d’ailleurs largement investi sur ce projet : construction du poulailler, plantations de haies et d’arbres fruitiers, installation de l’abri, mise en place de tables et de bancs à proxi¬mité, entretien des allées. Un lieu bucolique et plein de charme où il fait bon jouer aux boules (le terrain devrait être bientôt agrandi) ou passer un moment à lire, en compagnie des nouvelles pensionnaires.
Mare de Saint Armel
Située au coeur du vallon de Saint-Armel, une mare a été aménagée pour le bien-être des promeneurs ainsi que la quiétude de la faune et de la flore qu’elle abrite.
Grenouilles rousses, poules d’eau, canards colverts, insectes mais aussi plantes à fleurs propices à la pollinisation : il y a une vie végétale et animale dans la mare ! Une faune et une flore qu’il convient de protéger. C’est pourquoi, à l’occasion de la création de la promenade des vallons, la Ville a prévu l’aménagement de cette mare. Difficile de croire que cette zone humide, avant d’être un réservoir de biodiversité, était autrefois très fréquentée par l’homme pour des usages domestiques ou agricoles ; et pourtant… Délaissés, faute d’entretien ou d’urbanisation, beaucoup de ces points d’eau ont d’ailleurs disparu du territoire depuis le début du XXe siècle. Ici, il a d’abord fallu procéder au nettoyage, à l’enlèvement de végétaux qui produisaient de nombreux déchets organiques (feuilles, branches) et ombrageaient l’espace, empêchant le développement de certaines espèces. Pour favoriser l’écosystème et rendre l’endroit agréable, des vivaces champêtres ont été plantées, tout comme d’autres semiaquatiques. Site écologique, il est aussi destiné à être mieux connu par les Lorientais. Il a donc été rendu plus accessible grâce à l’installation d’une rampe. Des ateliers pédago¬giques seront également bientôt proposés aux enfants pour venir observer cette mare… qui n’est décidément pas un long fleuve tranquille.
Fête de l’abeille
Troisième édition de la Fête de l’abeille qui remporte à chaque fois un franc succès dans le parc Chevassu. Même si cela étonne souvent, les abeilles aiment la vie citadine. Elles s’adaptent d’ailleurs parfaitement bien au milieu urbain. Preuve en est la belle vitalité qui règne dans les ruches municipales installées dans le jardin public et sur le toit de la mairie. Friandes de fleurs,elles en assurent le bon développement en les pollinisant. Elles favorisent ainsi la biodiversité. Et que dire de tous les bienfaits du miel qu’elles produisent ? Autant de bonnes raisons pour en assurer la protection et les mettre à l’honneur, à l’occasion d’une journée. Dimanche 28 septembre, entre 14 h et 18 h, la Ville et un ensemble de partenaires ont proposé différents temps forts : visite du rucher de Chevassu, expositions sur « L’abeille et la vie de la ruche » et « La gestion différenciée», diaporamas sur les ruches lorientaises, l’essaimage et la récolte du miel. Une conférence sur « Les ruches bretonnes au cours de l’histoire » a été animée par Mathilde Maricourt, doctorante en histoire des régions littorales et de la mer. Des démonstrations de désoperculation, d’extraction et de mise en pot du miel étaient aussi au programme. Quant aux enfants, un atelier de fabrication de bougie à la cire d’abeille leur a été proposé.
Frelon asiatique : plan d’action
Pour limiter la propagation du frelon asiatique, un plan d’action est mis en place, en concertation avec le syndicat départemental des apiculteurs du Morbihan : repérage des nids et campagnes de piégeage à proximité des nids à l’automne et au printemps (mise à disposition des habitants de pièges), formation des agents travaillant sur le domaine public, destruction des nids primaires au printemps pour éviter la multiplication du prédateur (intervention d’un professionnel requise), établissement d’une charte de pratiques à destination des professionnels, information du public, participation financière à la destruction des nids, aux côtés du département du Morbihan.
Le Jour de la nuit
À l’occasion de cette 6e édition du Jour de la nuit, l’association Sterenn a invité le public à observer les étoiles en bénéficiant d’un lieu dont l’éclairage public était éteint pour l’occasion. Cette manifestation vise à sensibiliser tout un chacun à la pollution lumineuse, à la biodiversité nocturne et à l’observation de la voûte céleste. Réverbères, néons et décorations nous font progressivement oublier que la nuit est supposée être obscure, ou seulement nimbée du clair de lune et du scintillement des étoiles. L’écosystème est perturbé. De nombreuses espèces de papillons, insectes, oiseaux, mammifères,sont uniquement nocturnes. Ils sont désorientés ou délogés de leur habitat traditionnel du fait de cette pollution lumineuse. En prime, un spécialiste a apporté son éclairage sur la vie du soleil.
Construction et rénovation de bâtiments municipaux
Objectifs: maintien des surfaces perméables a maxima, maintien des espaces verts a maxima
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Mise en œuvre de toiture végétalisée: local commercial du Centre Funéraire de Kerlétu