2018

SITUATION DE LA VILLE AU REGARD DU DEVELOPPEMENT DURABLE ET SOLIDAIRE 

 

 

 

A propos

Ce document constitue le septième bilan annuel des actions conduites par la ville au titre du développement durable et solidaire. Cet exercice du rapport annuel en matière de développement durable met en valeur les actions spécifiquement réalisées au cours de l’année 2018.

Cependant, ces actions s’inscrivent toutes dans une continuité de pensée, de volonté et d’action.
La plupart des réalisations 2018, que ce soit en matière d’aménagement, de déplacement, de solidarité ou bien encore d’accès pour les Lorientais à la culture et aux loisirs, sont réalisées dans le cadre de programmes qui courent sur plusieurs années. Il s’agit donc ici de rappeler les lignes directrices de l’action de la Ville en matière de développement durable et solidaire.

Le rapport sur la situation de la ville au regard du développement durable est entièrement dématérialisé : il est accessible à l’adresse suivante https://agenda21.lorient.fr/rapport-developpement-durable/annee-2018/
L’ensemble des actions concourant au développement durable et solidaire de notre ville y est présenté.

Les dix indicateurs du baromètre du développement durable, spécifiquement choisis car ils permettent de montrer l’action de la ville en matière de lutte contre le changement climatique et de préservation de la biodiversité, sont à nouveau présentés cette année.

La Ville s’était fixé un objectif ambitieux, atteindre sur son patrimoine, par rapport à l’année de référence 1990, 30% de baisse d’émissions de CO2, 30% de baisse de consommation énergétique et 30% d’approvisionnement via des sources d’énergies renouvelables. Ces objectifs sont atteignables certains sont d’ores et déjà dépassés. L’objectif en matière d’énergies renouvelables a été augmenté, et il est envisagé d’atteindre 50% d’approvisionnement via des énergies renouvelables pour le patrimoine municipal de la ville de Lorient à horizon 2020.

Il ne faut cependant pas négliger les autres indicateurs, comme la consommation d’eau de la ville, l’utilisation de produits phytosanitaires, ainsi que l’approvisionnement en produits alimentaires de qualité.

Dans le détail, l’analyse pour cette année des 10 indicateurs donne les résultats suivants :

 

 

 

Indicateur n°1

Les émissions de CO2 liées aux consommations d’énergie du patrimoine municipal et de l’utilisation de carburant pour les véhicules municipaux ont été de 5139tCO2 en 2017. Les émissions étaient en 1990de 6200tCO2. La légère augmentation des émissions de CO2 en 2017 est liée à des pannes de chaudière bois à l’hiver 2017 qui ont entraîné une augmentation de la consommation de gaz. La chaufferie du Moustoir a fait l’objet d’une campagne importante de maintenance curative à l’été 2018.

L’objectif pour 2020 est d’atteindre 4300tCO2 : la ville est sur la bonne voie, d’autant plus que les émissions de CO2 vont connaître une diminution importante du fait de la mise en service de nouvelles chaufferies bois en 2018 (GS Kermelo et Nouvelle Ville) et 2019 (Kersabiec), ainsi que du développement de la filière solaire thermique.

 

 

Indicateur n°2

Consommations d’énergie du patrimoine municipal (hors carburant)

La consommation d’énergie de la ville a représenté 31GWh en 2017 contre 31,5GWh en 2016. Cette baisse de 500MWh est liée à une légère diminution des consommations de chauffage ainsi qu’à la poursuite de la baisse des consommations d’électricité dans le cadre du schéma directeur d’aménagement lumière (SDAL).

L’objectif pour 2020 est de parvenir à 25GWh de consommation totale d’énergie. Malgré une baisse significative des consommations depuis 2010, il faut encore trouver 6GWh de réduction de consommations.

Les marges de manœuvre existent : le Schéma Directeur d’Aménagement Lumière permettra de gagner au minimum 2GWh à horizon 2020. Le programme d’isolation des bâtiments (combles, menuiseries, tuyaux) permettrait de gagner 2,5GWh supplémentaire. La rationalisation du patrimoine pourrait également faire gagner 2,5GWh. 2,3GWh pourraient être gagnés par un travail intensif sur les usages et la recherche exhaustive de tous les surdimensionnements (ballons électrique d’eau chaude sanitaire). Enfin 0.7GWh pourraient provenir d’une autoproduction d’énergie solaire (électricité et eau chaude) des bâtiments municipaux.

 

 

 

Indicateur n°3

Consommations de carburants de la flotte municipale

La consommation de carburants de la flotte de véhicules de la mairie est en baisse constante :
– 2007 : 229 000L
– 2017 : 163 621L
… soit une baisse de 28% en 10 ans.

La consommation d’électricité-carburant devrait commencer à représenter une part visible de la consommation totale de carburants dans les prochaines années du fait de l’électrification du parc automobile municipal. Elle a représenté pour les voitures et camionnettes environ 9MWh en 2017, soit 1% de la consommation énergétique de la flotte municipale.

 

 

 

Indicateur n°4

Pourcentage total d’utilisation d’énergie d’origine renouvelable par la Ville de Lorient pour ses bâtiments : chaleur biomasse, achat d’électricité garantie d’énergie renouvelable.

La part d’énergie renouvelable dans les bâtiments est repartie à la hausse en 2017, à 27% (chaleur et électricité confondus).

En 2016, du fait du caractère infructueux de l’achat d’électricité renouvelable dans le cadre du marché d’électricité « standard », la quantité d’énergie renouvelable consommée sur le patrimoine de la mairie a accusé une baisse. La montée en puissance de l’achat d’électricité dite « à haute valeur environnementale », en provenance de petites installations et privilégiant les filières locales permet de compenser cette baisse à partir de 2017 : en effet, 17 sites sont depuis 2017 alimentés en électricité achetée au fournisseur Enercoop, ce qui représente 1 GWh et permet de revenir aux alentours de 30% d’énergie renouvelable pour le patrimoine municipal.

Avec les hypothèses de baisse consommation d’électricité liées aux efforts de maîtrise de la demande en énergie ainsi que la poursuite du développement de l’autoconsommation d’électricité photovoltaïque, ainsi que de l’augmentation des volumes d’achat d’électricité à haute valeur environnementale, il est envisageable de consommer 50% d’électricité à haute valeur environnementale pour les bâtiments de la ville de Lorient à horizon 2020, sans augmenter la facture électrique de la ville par rapport à la tendance observée aujourd’hui.

 

 

 

Indicateur n°5

Consommation d’énergie renouvelable pour les besoins de chaleur

La Ville de Lorient est au-delà des 30% d’énergie renouvelable pour la fourniture de chaleur de ses bâtiments depuis l’année 2012 : elle a atteint l’objectif 2020 sur ce domaine avec 8 ans d’avance.

Malgré des pannes de chaufferie bois à l’hiver 2017, la consommation de chaleur s’est maintenue pour la sixième année consécutive au-dessus des 30%.

La mise en service de chaufferies bois pour l’école maternelle et le gymnase de Kerentrech (en 2016-2017), pour les groupes scolaires de Nouvelle Ville et Kermelo (en 2017-2018) puis l’école et le gymnase de Kersabiec (en 2019-2020), ainsi que les projets de réseaux de chaleur en cours de réflexion (Université/Ecole de Musique/Groupe Scolaire Lanveur puis Manio) permettent d’envisager un approvisionnement issu à 50% en énergie renouvelable pour la chaleur à horizon 2020.

 

 

 

Indicateur n°6

Production totale d’électricité photovoltaïque

La production d’électricité renouvelable (photovoltaïque) par rapport à la consommation totale d’électricité des bâtiments est encore très marginale mais est en progression rapide : d’à peine 1% en 2014 elle a dépassé en 2017 les 3% (objectif pour 2020 !) et pour l’année 2018 la ville de Lorient sera à environ 5% de production solaire par rapport aux consommations des bâtiments. Cela représente environ 300 000 kWh produits annuellement. En 2019, avec la production de la grande centrale (100kWc – 600m²) de Kerletu ainsi que la première centrale sur le toit du Centre Technique Municipal, les productions représenteront 7% des consommations d’électricité. La barre des 500 000kWh produits annuellement sera très vraisemblablement dépassée en 2020-2021.

 

 

 

 

Indicateur n°7

Part de l’électricité renouvelable dans les achats d’électricité

Le marché 2015 d’achat d’électricité incluait 50% d’achat d’électricité « garantie d’origine » renouvelable, et 2% d’électricité renouvelable à haute valeur environnementale (issue de petites installations locales de production d’électricité, avec la garantie qu’une partie de l’argent payé au fournisseur sert au développement de nouvelles unités de production)

Pour 2016, le marché « garanties d’origine » a été infructueux, ce qui a fait significativement reculer la quantité d’électricité renouvelable achetée. En 2016 il y avait donc 3% d’électricité à haute valeur environnementale, qui ont été portés à 7% en 2017, 2018 et 2019.

En 2020, le prochain marché d’achat d’électricité (dans le cadre du groupement de commande piloté par Lorient Agglomération) prévoira une large part d’électricité « Haute Valeur Environnementale ».

En 2018, l’électricité Enercoop a été reconnue par Greenpeace comme « vraiment verte », aux côté de deux autres fournisseurs seulement. Cette reconnaissance conforte la démarche de la ville de Lorient à poursuivre l’achat d’électricité avec des critères solides de valeur environnementale.

 

 

 

Indicateur n°8

Achats de produits de filières qualité pour la restauration scolaire

Les produits labellisés:
– produits bio
– conversion vers AB
– produits label rouge
– produits filière LIN
– poissons frais
– circuits courts (poulets de Languidic, pain des boulangers lorientais)

… représentaient en 2017 59% des achats des services de restauration de la Ville de Lorient.

 

 

 

 

Indicateur n°9

L’année 2017 a vu une augmentation significative des consommations d’eau de la ville de Lorient qui s’établissaient à 114 000m3. Une des sources d’explication peut être la modification des rythmes de facturation intervenue, qui a pu engendrer une augmentation artificielle des consommations en 2017, compensée par une baisse en 2018. Une vigilance accrue sur le suivi des consommations d’eau est en tout cas nécessaire, afin de retrouver la tendance baissière du début des années 2010.

 

 

Indicateur n°10

De 125L de produits phytosanitaires en 2008, la consommation se maintient depuis 2013 autour de zéro ; en 2017 ont été utilisés :
– 0L de liquide désherbant
– 0kg de solide désherbant
– 0.05L de liquide insecticide
– 0.22L de liquide fongicide
– 1kg de solide anti limaces sans classement toxicologique