2021

SITUATION DE LA VILLE AU REGARD DU DEVELOPPEMENT DURABLE ET SOLIDAIRE 

Les rapports

A propos du rapport développement durable

Le rapport annuel sur la situation en matière de développement durable est obligatoire pour les collectivités territoriales de plus de 50.000 habitants. Cette obligation s’inscrit dans le cadre de l’article 255 de la loi portant engagement national pour l’environnement, dite Grenelle 2 de 2010.

L’objectif du rapport est de « mettre au centre des débats les choix politiques et leur cohérence sur le territoire au regard des enjeux locaux et des finalités du développement durable« . Celui-ci s’appuie sur cinq fondements qui sont : la lutte contre le changement climatique et la protection de l’atmosphère, la préservation de la biodiversité, la protection des milieux et des ressources, l’épanouissement de tous les êtres humaines, la cohésion sociale et la solidarité entre territoires et entre générations, et enfin des dynamiques de développement suivant des modes de production et de consommation responsables. La démarche se traduit par une logique d’amélioration continue, de transversalité, de participation locale et d’évaluation partagée.

Ce document est réalisé chaque année sous format numérique et est disponible sur ce site.

Il constitue le dixième bilan annuel des actions conduites par la ville au titre du développement durable et solidaire. Il valorise les actions spécifiques réalisées au cours de l’année 2021, tout en déclinant les lignes directrices de la collectivité dans la poursuite des programmes engagés, qui s’inscrivent toutes, dans une continuité de pensée, de volonté et d’action, en matière d’aménagements, de déplacements, de solidarités ou bien encore d’accès pour les Lorientais à la culture et aux loisirs.

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Pour 2021, une démarche de remise à plat des indicateurs de développement durable, suivis depuis 2015, a été menée. En effet, ces indicateurs portaient dans leur grande majorité spécifiquement sur les enjeux énergie-climat, sujet particulièrement crucial, mais qui ne représente pas l’entièreté du Développement Durable.

Un processus de sélection de nouveaux indicateurs a été mené par l’ensemble des membres de la commission écologie, représentant l’ensemble des groupes politiques qui siègent au Conseil Municipal de la Ville de Lorient.

Ce travail a été mené dans une optique de sélectionner des indicateurs permettant de suivre le développement durable dans une optique d’améliorer de façon continue la résilience de la collectivité.

En effet, les sociétés ont vécu collectivement un moment de profonde déstabilisation avec la crise sanitaire mondiale occasionnée par le virus SARS-COV-2. Avec la profonde déstabilisation de pans entiers de la société, la capacité à anticiper, absorber et récupérer après des événements d’ampleur a pris une dimension très concrète pour les organisations humaines.

Ainsi, la transposition de la notion de résilience dans les politiques publiques a fait l’objet de nombreux travaux. Le CEREMA, dans son document « la boussole de la résilience », définit un territoire résilient comme étant en capacité de :

      • anticiper tout type de perturbation ;
      • agir pour en atténuer les effets ou en éviter l’apparition ;
      • rebondir, récupérer ; s’adapter et se transformer.

La commission écologie a ainsi choisi d’analyser différentes typologies d’événements pouvant désorganiser profondément le fonctionnement des organisations qui cohabitent sur le territoire de la ville de Lorient et au-delà. Les événements analysés ont été : la crise du COVID-19, le risque de submersion-inondation, ainsi qu’une rupture d’approvisionnement électrique. A partir d’analyses de cas, des réponses de politiques publiques ont été listées, et, enfin, les indicateurs permettant de suivre la capacité de la ville à mettre rapidement en place ces réponses ont été définis.

Une première liste d’environ 50 indicateurs a émergé. Cette liste étant trop conséquente pour être suivie, une priorisation des indicateurs a été réalisée par un vote au jugement majoritaire des membres de la commission. Le jugement majoritaire est un mode de scrutin inventé par deux chercheurs Français du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) en 2011, Michel Balinski et Rida Laraki. Le jugement majoritaire est une méthode de vote par valeurs (les électeurs attribuent une mention à chaque candidat et peuvent attribuer la même mention à plusieurs candidats) pour laquelle la détermination du gagnant se fait par la médiane plutôt que par la moyenne.

16 indicateurs ont été plébiscités par l’ensemble des groupes politiques, étant considéré par plus de la moitié des votants comme « excellent ».

Ces 16 indicateurs sont les suivants (dans l’ordre de leur approbation, l’indicateur le plus approuvé venant en premier) :

      • évolution du nombre de déplacements cyclables sur le territoire (à partir de comptage sur certains axes) ;
      • Consommation énergétique du patrimoine municipal (bâti, éclairage, parc auto) ;
      • Part de couverture énergies renouvelables (EnR) des consommations énergétiques du patrimoine municipal (bâti, éclairage, parc auto) ;
      • Consommation énergétique du territoire municipal ;
      • % d’enfants sachant faire du vélo à la fin du CM2 ;
      • % de logements et d’activité soumis au risque de submersion/innondation ;
      • Consommation d’eau du patrimoine municipal ;
      • Émissions de CO2 du patrimoine municipal ;
      • % produits de qualité (locale, bio, label) pour la restauration de la cuisine centrale ;
      • nombre d’arbres plantés dans l’année – nombre d’arbres coupés ;
      • % et surface du territoire artificialisé ;
      • Quantité de CO2 émis par habitant ;
      • % du territoire (ha) soumis au risque de submersion / innondation ;
      • Force du tissu associatif (nb d’associations – % d’habitants impliqués dans des associations) L’indicateur sera à consolider avec le service vie associative ;
      • €/an/habitant consacrés à la mobilité cyclable ;
      • évolution du nombre de déplacements motorisés sur le territoire.