SITUATION DE LA VILLE AU REGARD DU DEVELOPPEMENT DURABLE ET SOLIDAIRE
Les rapports
A propos :
Ce document constitue le septième bilan annuel des actions conduites par la ville au titre du développement durable et solidaire. Cet exercice du rapport annuel en matière de développement durable met en valeur les actions spécifiquement réalisées au cours de l’année 2017.
Cependant, ces actions s’inscrivent toutes dans une continuité de pensée, de volonté et d’action.
La plupart des réalisations 2017, que ce soit en matière d’aménagement, de déplacement, de solidarité ou bien encore d’accès pour les Lorientais à la culture et aux loisirs, sont réalisées dans le cadre de programmes qui courent sur plusieurs années. Il s’agit donc ici de rappeler les lignes directrices de l’action de la Ville en matière de développement durable et solidaire.
Le rapport sur la situation de la ville au regard du développement durable est entièrement dématérialisé.
Les dix indicateurs du baromètre du développement durable, spécifiquement choisis car ils permettent de montrer l’action de la ville en matière de lutte contre le changement climatique et de préservation de la biodiversité, sont à nouveau présentés cette année.
La Ville s’était fixé un objectif ambitieux, atteindre sur son patrimoine, par rapport à l’année de référence 1990, 30% de baisse d’émissions de CO2, 30% de baisse de consommation énergétique et 30% d’approvisionnement via des sources d’énergies renouvelables. Ces objectifs sont atteignables certains sont d’ores et déjà dépassés. Il est à présent proposé d’atteindre 50% d’approvisionnement via des énergies renouvelables pour le patrimoine municipal de la ville de Lorient à horizon 2020.
Il ne faut cependant pas négliger les autres indicateurs, comme la consommation d’eau de la ville, l’utilisation de produits phytosanitaires, ainsi que l’approvisionnement en produits alimentaires de qualité.
Dans le détail, l’analyse pour cette année des 10 indicateurs donne les résultats suivants :
Indicateur n°1
Les émissions de CO2 liées aux consommations d’énergie du patrimoine municipal et de l’utilisation de carburant pour les véhicules municipaux ont été de 4585tCO2 en 2016. Les émissions étaient en 1990de 6200tCO2.
L’objectif pour 2020 est d’atteindre 4300tCO2 : la ville est sur la bonne voie, d’autant plus que les émissions de CO2 vont connaître une diminution importante du fait de la mise en service de nouvelles chaufferies bois en 2017 et 2018.
Indicateur n°2
Le fioul n’est presque plus utilisé pour les bâtiments municipaux. Electricité et gaz représentent chacune 40% des consommations totales de la Ville. Le bois représentait 20% des consommations d’énergie (hors carburants) en 2016.
L’objectif pour 2020 est de parvenir à 25GWh de consommation totale d’énergie, ce qui représente environ 5GWh de diminution de consommations ! La trajectoire suivie est actuellement cohérente avec cet objectif. L’année 2016 a en effet vu la consommation d’énergie atteindre environ 30 GWh, quantité qui n’avait plus été atteinte depuis 2005. Le gain, depuis 2010, est de presque 10GWh, soit une baisse de l’ordre de 25% en 7 ans !
Les marges de manœuvre existent : le Schéma Directeur d’Aménagement Lumière permettra de gagner au minimum 2GWh à horizon 2020. Le programme d’isolation des bâtiments (combles, menuiseries, tuyaux) permettrait de gagner 2,5GWh supplémentaire. La rationalisation du patrimoine pourrait également faire gagner 2,5GWh. 2,3GWh pourraient être gagnés par un travail intensif sur les usages et la recherche exhaustive de tous les surdimensionnements (ballons électrique d’eau chaude sanitaire). Enfin 0.7GWh pourraient provenir d’une autoproduction d’énergie solaire (électricité et eau chaude) des bâtiments municipaux.
Indicateur n°3
La consommation de carburants de la flotte de véhicules de la mairie est en baisse constante :
- 2007 : 229 000L
- 2016 : 179 000L
… soit une baisse de 22% en 9 ans.
La consommation d’électricité-carburant devrait commencer à représenter une part visible de la consommation totale de carburants dans les prochaines années du fait de l’électrification du parc automobile municipal.
Indicateur n°4 :
Ci-après, tableau représentant le pourcentage total d’utilisation d’énergie d’origine renouvelable par la Ville de Lorient : chaleur biomasse, achat électricité garantie d’énergie renouvelable.
En 2016, du fait du caractère infructueux de l’achat d’électricité renouvelable dans le cadre du marché d’électricité « standard », la quantité d’énergie renouvelable consommée sur le patrimoine de la mairie a accusé une baisse. La montée en puissance de l’achat d’électricité dite « à haute valeur environnementale », en provenance de petites installations et privilégiant les filières locales permettra de compenser cette baisse à partir de 2017 : en effet, 17 sites sont depuis 2017 alimentés en électricité achetée au fournisseur Enercoop, ce qui représente 1 GWh et permet de revenir aux alentours de 30% d’énergie renouvelable pour le patrimoine municipal.
Avec les hypothèses de baisse consommation d’électricité liées aux efforts de maîtrise de la demande en énergie ainsi que la poursuite du développement de l’autoconsommation d’électricité photovoltaïque, ainsi que de l’augmentation des volumes d’achat d’électricité à haute valeur environnementale, il est envisageable de consommer 50% d’électricité à haute valeur environnementale pour les bâtiments et l’éclairage public de la ville de Lorient en 2020, sans augmenter la facture électrique de la ville par rapport à la tendance observée aujourd’hui.
Indicateur n°5
La Ville de Lorient est au-delà des 30% d’énergie renouvelable pour la fourniture de chaleur de ses bâtiments depuis l’année 2012 : elle a atteint l’objectif 2020 sur ce domaine avec 8 ans d’avance.
En 2016, la part d’énergie renouvelable dans la consommation totale de chaleur a franchi le cap des 35% pour la première fois.
La mise en service de chaufferies bois pour l’école maternelle et le gymnase de Kerentrech (en 2016) puis l’école Nouvelle Ville (en 2017) puis l’école et le gymnase de Kersabiec (en 2018), ainsi que les projets de réseaux de chaleur en cours de réflexion (Université/Ecole de Musique et Manio) permettent d’envisager un approvisionnement issu à 50% en énergie renouvelable pour la chaleur à horizon 2020.
Indicateur n°6
La production d’électricité renouvelable (photovoltaïque) par rapport à la consommation totale d’électricité est encore très marginale : à peine 2% en 2016 (hors éclairage public). Cependant, la production augmente rapidement, et l’objectif pour 2020 ( 3% de production d’électricité renouvelable par rapport à la consommation totale d’électricité) pourrait être dépassé dès 2017 avec les installations mises en œuvre en 2016 : Ecoles de Lanveur, de Kersabiec et de Keroman, Hôtel de Ville. En 2017, le CFA a été doté d’une centrale photovoltaïque, et les travaux sont engagés pour la grande centrale (100kWc – 600m²) de Kerletu ainsi que pour une première centrale sur le toit du Centre Technique Municipal.
Indicateur n°7
Le marché 2015 d’achat d’électricité incluait 50% d’achat d’électricité « garantie d’origine » renouvelable, et 2% d’électricité renouvelable à haute valeur environnementale (issue de petites installations locales de production d’électricité, avec la garantie qu’une partie de l’argent payé au fournisseur sert au développement de nouvelles unités de production)
Pour 2016, le marché « garanties d’origine » a été infructueux, ce qui a fait significativement reculer la quantité d’électricité renouvelable achetée. Il y a toujours 3.5% d’électricité à haute valeur environnementale, qui ont été portés à 7.5% en 2017, 2018 et 2019.
En 2020, le prochain marché d’achat d’électricité prévoira une large part d’électricité « Haute Valeur Environnementale ».
Indicateur n°8
Les produits labellisés:
– produits bio
– conversion vers AB
– produits label rouge
– produits filière LIN
– poissons frais
– circuits courts (poulets de Languidic, pain des boulangers lorientais)
… représentaient en 2016 41% des achats des services de restauration de la Ville de Lorient.
Indicateur n°9
Après une baisse significative depuis 2010, les consommations d’eau étaient reparties à la hausse en 2015. Une légère baisse est intervenue en 2016. Une vigilance accrue sur le suivi des consommations d’eau permettra de confirmer cette tendance à nouveau baissière.
Indicateur n°10
De 125L de produits phytosanitaires en 2008, la consommation est aujourd’hui proche de 0 ; en 2016 ont été utilisés :
- 2.1L de liquide désherbant
- 0kg de solide désherbant
- 0.11L de liquide insecticide
- 0.23L de liquide fongicide
- 7.99kg de solide anti limaces sans classement toxicologique